Le désir de donner vie, pour tous, n’est pas forcément volonté
La vie se crée, pour deux amants, par un fort acte sexuel
A quinze ans, des corps fébriles, un après midi, se sont entrelacés
Et un matin, la nouvelle est une grossesse irréfléchie mais réelle.
La joie, aigre douce pour leurs proches, comble les homo- sapiens procréateurs
La souffrance est au premier rendez vous féminin, naissances, douleurs
Les bouts d’chou grandissent dans des grincements de dents
Les pleurs des adolescents dépriment les parents.
Au lycée, les flirts se font et se défont dans l’anxiété
Amour fou ou ivresse érotique font cinéma devant les grilles, futilité
Une réplique acerbe entre gens en instruction, c’est la fugue, la désillusion
La jeunesse à majorité joue, au foyer parental, la prolongation.
Dans une case, deux amants adeptes des minima sociaux, s’invectivent
L’oisiveté fait grandir le poil dans la main, le couple évite la vie active
Et l’enfant dans le ménage se trouve cause de brouillerie
Adolescence, le fâcheux contexte lui donne des idées post mortem, connerie.
L’oubli des obligations parentales a laissé largesse à l’immoralité
Enfreindre les règles élémentaires de la cité devient sport collectif, irrité
Trois décennies de population en ont fait leur quotidien, pas de nouveauté
Ce monde, chaque jour, vomit dans les médias, ces troubles graves, très écoutés.
Une mère angoissée pleure son fils suicidé
Aucun amour propre pour son existence, il s’est jeté du pont
Une famille entière courre à la recherche d’un des leurs, désespéré
Le rideau s’est refermé sur une pendaison.
Délinquance, cupidité, violence, devant les tribuns sont comparutions
Jugements, corrections, le cul-de-basse-fosse est le purgatoire
Derrière l’écrou, un numéro réfléchit sur son sort et sa punition
Pour ses amis et parents, son emprisonnement est récriminatoire.
Egotistes, les fils incompris prétendent leurs savoirs et raisons
Leurs accusations condamnent les politiciens à une funèbre oraison
Quant à leur mal être, la faute incombe à la collectivité
Or, ces adultes détiennent leur destin et avenir, en toute véracité.
La République souveraine assure la liberté, l’égalité
Le statut de citoyen octroie des droits et des responsabilités
Jeunes, stoppez vos rêves épicuriens d’inimitié
Vos lendemains dépendent de vos courages, vertu innée de vos ainés.
Vos peurs ne peuvent pas s’écrire avec des œuvres d’incivilités
L’insularité n’est point frein au travail, ni à la mobilité
Les valises se déforment, mais l’’exilé se remplit de capacité
Comptez sur vous-même, refusez l’assistanat avec opiniâtreté.
Réalité, peuple de La Réunion, es-tu sorti de la servitude, libéré ?
Assumes-tu ton credo tant affirmé qu’est la solidarité ?
Dans les cases et maisons crépite le feu ardent de la vanité
Ainsi, souffrances et douleurs, t’affectent en tout, adversité.
Des maux divers ébranlent notre société
Les circonstances ont des compléments, souvent identifiés
Réflexion, l’humain est au fond de lui-même, méchant
Saura t-il trouver les solutions adéquates, pour le guérir de ses tourments ?
